• 8 mars : Journée Internationale pour les Droits des Femmes

     

    Pourquoi je suis féministe ?

     


    J'ai toujours sentie qu'on ne considérait pas de la même manière les garçons et les filles. Et ça m'a toujours révolté.

     
    Pourquoi quand je tombais à l'école, et que je pleurais, c'était perçu comme normal puisque j'étais une fille ?
    Pourquoi les garçons, tombaient et se relevaient sans pleurer et étaient perçus comme fort pour cela ? Pourquoi avaient-ils cette injonction à paraître fort, et pourquoi les filles devaient rester dans un statut inférieur ?
    Pourquoi j'étais préparée à céder, à perdre dans n'importe quelle situation face aux garçons ?

    J'ai vécu de nombreuses situations comme des injustices... ce qui a commencé à forger ma détermination.

     

    Le sentiment d'injustice, s'est transformé en sentiment douloureux. Car trop d'injustices semblaient se justifier par "parce que je suis une fille".

     

    Je me demandais comment serait ma vie si j'étais un garçon. Puis je me suis renseignée sur le féminisme. Et j'ai pris conscience de beaucoup de choses.

    Mes questionnements m'ont amené à chercher à sortir d'une certaine ignorance. Ça passe par essayer de changer les regards que je porte sur des comportements qui se réfèrent à des normes communément admises sur la féminité et la masculinité, et sur la place de la femme à notre époque. Et finalement toutes ces normes n'étaient pas si "normales", ces normes peuvent nous enfermer à une place qu'on n'a finalement pas choisis.

    J'ai arrêté de vouloir être à la place des hommes, parce que nous sommes égaux...  J'ai réfléchis aux possibilités que j'ai en tant que femme, et qui devraient être des droits évidents, mais aujourd'hui on doit encore se battre pour être reconnues....

     

     

    En tant que femme....

     

    J'ai le droit d'être  indépendante et avoir de l'ambition si je le souhaite. Personne n'a le droit de me rabaisser parce que je suis une femme!

    J'ai le droit être reconnue pour mon travail et mes actes à ma juste valeur. J'ai le droit d'être payée comme les hommes.

    J'ai le droit d'exercer le métier que je souhaite. 

    J'ai le droit de ne pas me reconnaître dans les schémas hétérosexuels. J'ai le droit d'aimer qui je veux. 

    J'ai le droit de ne pas vouloir fonder une famille, comme j'ai le droit d'en faire le choix

    J'ai tous les droits sur mon corps, parce que mon corps m'appartient, à moi et à moi seule.
    J'ai toujours le droit de dire NON, mon consentement doit TOUJOURS être respecté et aucune situation ne justifie le viol et les violences sexuelles 

    J'ai le droit d'être et de me sentir sexy pour moi même, j'ai le droit de vouloir me sentir désirable aux yeux des autres, j'ai le droit de m'habiller comme je veux, même en pleine rue et RIEN ne justifie la violence des hommes

    J'ai aussi le droit de ne pas vouloir être belle, ni désirable, et de ne porter aucun intérêt aux regards des hommes ni de personnes

    J'ai le droit d'aimer le sexe et de m'épanouir dans ma sexualité, de la vivre comme je veux (dans le consentement!), de la manière qui me correspond sans qu'aucun de mes comportements soit jugés dégradants, c'est simplement ma vie, mon corps, et ma liberté 

    J'ai également le droit de ne pas aimer le sexe

    J'ai le droit d'être née avec un vagin et ne pas répondre aux codes de la féminité ou de ne pas être une femme. J'ai le droit d'être une femme en ayant été assignée garçon. J'ai le droit de m'épanouir en étant qui je suis.

     

    J'ai tous ces droits. Et vous les avez tout-e-s également. Mais est-ce que les représentations et les comportements intégrées par la société laissent ces droits être des réalités ?

     

    NON, c'est encore loin d'être acquis. Et c'est pour ça que le féminisme existe encore. Et qu'ils y a encore des personnes qui se battent. Et c'est pour ça que ça me tient tellement à cœur. 


    Chacun à notre échelle, on peut s'interroger, nous demander si nos agissements sont conscients, et de quelle manière on pourrait se permettre de vivre mieux. Les discriminations et les oppressions passent beaucoup par le langage, alors je pense que c'est la première chose à changer. 

     

    Réfléchissez à vos propos, à votre humour, à vos insultes, à vos préjugés sexistes, et demandez vous en quoi ils pourraient être oppressifs pour les femmes. Car ce sont ces accumulations de paroles, de représentations collectives (dans les médias aussi!) et parfois même de silences (sur le viol par exemple) qui entretiennent le sexisme ambiant et les violences. 

     


    Je pense qu'on devrait tous avoir la liberté de s'épanouir sans que notre identité de femme ou d'homme soit une case qui y fasse obstacle.

     

    Aujourd'hui j'aimerai que le message circule, et continue de circuler tous les jours, tant que ces droits ne seront pas intégrés dans nos consciences collectives.

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  • Commentaires

    2
    Mardi 25 Avril 2017 à 20:52

    Je constate que la Amy rebelle et révoltée est de retour. C'est un texte parlant.

      • Vendredi 28 Avril 2017 à 22:44

        C'est possible ;) tant mieux ^^

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